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L'art de se poser des questions et d'y répondre

Le 18-07-2019...

Depuis quelques temps, je m'interroge sur la place des questions pour définir ses objectifs ou projets et parvenir à les atteindre ou les achever.

J'irai même plus loin, je me demande si les questions n'ont pas une place prédominante pour atteindre l'entéléchie, l'accomplissement parfait.

Nous verrons ensemble que je pense que savoir se poser des questions est nécessaire mais pas suffisant dans cette quête.

D'où vient cette idée du questionnement ?

Si tu es tombé sur ce blog et que tu as pris le temps de lire quelques articles, tu te seras peut-être rendu compte que j'ai un côté hyperactif, ou du moins hyperidéateur (j'invente ce mot, l'hyperidéation étant une tendance à la surexcitation intellectuelle).

De cette tendance, et de mon goût pour le développement personnel, j'en suis venu à tenter de trouver une méthode d'organisation qui me permettrai de gagner en efficacité.

Et j'en suis arrivé à l'idée de passer chaque "projet" que je souhaitais étudier à une grille de questions afin de m'aider à en cerner mieux les contours, les tenants et aboutissants.

Mais je m'étais arrêté là. Les questions retenues étaient très basiques : Pourquoi, comment, etc... et finalement j'ai trouvé cela moyennement satisfaisant car ne générant que rarement une réflexion que je n'aurais pas eu sans cette étape de questionnement.

Bref, de cela, il me reste tout de même cette intuition que les questions permettent d'avancer dans ses projets.

De la même manière, en développement personnel, les questions sont au cœur de l'introspection. Les questions sont très diverses et sont notamment utilisées pour définir nos objectifs.

Partant de ces constats et les années passant, l'envie de creuser la question devient de plus en plus brûlante.

Questionner le questionnement

Comme je le décris dans mon précédent article L'art du questionnement, j'ai fait une recherche sur l'art de poser des questions qu'on pourrait résumer par la très jolie formule : "la question des questions".

Je suis notamment retombé sur le terme de questiologie et j'ai découvert d'autres sources intéressantes sur le sujet.

Et finalement, je me suis rendu compte que ce n'est pas le sujet entier des questions qui m’intéressait mais seulement une petite partie, celle qui concerne l'art de se pose des questions.

C'est une chance qu'un français se soit attaqué au sujet de la questiologie et j'espère qu'il parviendra à nous créer un formalisme clair et utile pour tous ceux qui se posent des questions sur les questions.

Par contre, si je ne souhaite pas réaliser l'étude intégrale de la questiologie, une partie sans doute sera d’importance capitale, celle qui traite des questions qui aident à réfléchir et à avancer.

En effet, quand on se pose des questions, tout ce qui est relatif au concept de la facilitation de communication par adoption d'un mode de questionnement conforme à la posture adoptée par l'interlocuteur n'a, a priori, que peu d’intérêt.

Par contre, le fait de provoquer des gestes mentaux différents ou d’adopter une posture différente face à la question peut, a priori, être facilitant pour la réflexion.

Ce n'est pas un hasard si la quasi totalité de ce qui touche la question des questions se rapporte aux échanges entre individus. Nous sommes des animaux sociaux et la communication est au cœur de la nature de notre espèce.

Cependant, pour finir là dessus, ce qui m’intéresse ce n'est que l'infime partie relative au questionnement de soi même.

Les questions sont-elles suffisantes ?

Quand on veut avancer dans sa réflexion, nous l'avons vu, la nature et la manière de se poser des questions joue un rôle.

Mais, à étudier les questions, on en oublierait presque que le plus important reste les réponses... Enfin, cela est peut-être sujet à débat...

Dans une optique où l'on veut avancer vers un objectif, il faut apporter des réponses aux questions.

Alors oui, je suis persuadé qu'en cherchant les bonnes questions on peut favoriser la naissance de bonnes réponses.

Mais c'est tout le processus de question/réponse qui est important et non pas seulement l'art de se poser des questions. A moins d'inclure dans l'art de se poser des questions, une dimension plus globale dans laquelle la réponse serait elle même contenue dans la question.

Mais je ne souhaite pas développer cette idée, je préfère différencier la question et la réponse et parler finalement d'une sorte de conversation.

L'écriture pour mener une réflexion

En faisant mes recherches, je suis tombé sur un article de blog qui traite du lien entre réflexion et écriture.

C'est quelque chose que je n'avais pas encore formulé mais qui est sous-entendu depuis le début. Dans mon idée, l'écriture est un support indispensable pour mener la réflexion.

Bien sûr, on peut réfléchir sans écrire. Mais pour moi, tant que l'on écrit pas, on reste au stade du bouillon (brouillon ?) intellectuel et c'est le fait d'écrire qui fait passer cette réflexion au niveau supérieur.

Voici les raisons que j'invoque :

L'écriture comme support de la mémoire

Le gros problème de mener des réflexions sans jamais rien écrire, c'est le risque d'oublier. Oublier le raisonnement, oublier les questions que l'on s'est posées, oublier les réponses que l'on a formulées...

Et à force d'oublier, on tourne en boucle, repensant sans arrêt aux mêmes choses.

L'écriture comme outil de structuration

Mener une réflexion en laissant aller son esprit peut sembler satisfaisant mais je trouve que c'est seulement en se forçant à écrire les choses de manière formelle et intelligible que l'on s'oblige à pousser plus loin le raisonnement. Cette étape de structuration peut en plus faire naître de nouvelles idées.

L'écriture comme exutoire

Un peu plus loin que le fait d'être un support à la mémoire, le fait d'avoir écrit ses pensées laisse tout le potentiel de réflexion libre pour de nouvelles pensées et donc permet d'aller plus vite.

Lors d'une de ses conférences, Etienne Klein citait un auteur qui disait quelque chose qui ressemblait à ce qui suit :

Ecrire libère l'esprit de l'auteur.

Et c'est vraiment quelque chose que je ressens.

La méthode que je cherche à définir

Je tente de définir la méthode dont j'ai l'intuition mais que je ne parviens pas à formaliser pour le moment.

Voici 4 questions qui encadrent la méthode que je cherche à formaliser :

  1. Comment mener au mieux une réflexion ?
  2. Comment faire de meilleures questions ?
  3. Comment faire de bonnes réponses ?
  4. Comment écrire pour favoriser la réflexion ?

Quel est le but de cette méthode ?

Concrètement, je vois cette méthode que je souhaite faire émerger de ma pensée comme une manière de résoudre plus rapidement les problèmes que l'on se pose.

En fait, c'est complètement ce que je fais avec ce blog.

Je choisi un sujet et je me pose des questions. De là naît une réflexion à partir de laquelle je structure les idées afin de produire un contenu.

Donc le but ultime de cette démarche est de produire du contenu.

En quoi est-ce différent de la réflexion ?

Et bien, je ne considère pas que ça soit différent de la réflexion, c'est plutôt un type de réflexion.

Une réflexion dans laquelle une attention particulière est portée sur les questions en temps que catalyseur de créativité et de précision des réponses. Et une réflexion soutenue par l'écrit en temps qu'élément créateur car permet d'alimenter la réflexion, libérateur de mémoire mais aussi en temps que contrainte pour formuler les idées et les synthétiser.

On peut donc parler d'une "réflexion par l'écriture et par l'art de se poser des questions", ce n'est pas vraiment beau...

Ou peut-être : "l'art de se poser des questions et de rédiger ses réflexions". Mais on perd l'idée de réflexion soutenue par l’écriture...

Comment pourrais-je formuler ça de manière plus esthétique ?

Terminologie

Je trouve intéressant d'exposer quelques termes que j'ai découverts pendant mes recherches.

Autoquestionnement ?

Une recherche pour autoquestionnement m'amène vers un terme déposé... L'autoquestionnement non duel... Bon je ne cherche pas à comprendre, je passe mon chemin...

Problématologie

C'est la théorie du questionnement, des mécanismes fondamentaux de la pensée, formalisée par Michel MEYER.

Ecriture réflexive

Cette expression est ressortie de mes recherches mais elle ne correspond finalement pas à ma démarche. L'écriture réflexive étant, de ce que j'ai compris, une démarche d’écriture visant à analyser ses démarches professionnelles. La réflexivité étant l'action de réfléchir à sa réflexion.

Conclusion

Tout ceci est un peu confus...

J'ai pourtant tenté d’éclaircir au maximum ma pensée.

Je pense que le chemin parcouru sur ce sujet est déjà énorme, et je vais continuer jusqu'à parvenir, je l'espère, à une méthode claire et précise qui m'aidera dans mes réflexions.

Mais peut-être suis-je simplement en train de me faire des idées... D'avoir l'impression de palper quelque chose qui existe déjà ou qui ne changera rien à ce qui existe déjà.

La suite le dira peut-être !