Quête de sens

Peut-être pouvons nous distinguer deux types d'individus : d'une part ceux qui ne se posent pas de questions existentielles et d'autre part, ceux qui s'en posent.

Il est possible que ceux qui ne se posent pas ce type de questions soient quelque part plus heureux et plus présents dans chaque instant.

Mais j'aime à croire que parmi les personnes qui ne se posent pas de questions il y a ceux qui ne s'en sont jamais posées et ceux qui se les ont posées et ont trouvé une réponse à les satisfaire afin de pouvoir revenir à l'instant présent.

Que faire quand on est en quête de sens ?

Si tu as lu mon article précédent : La question d'une vie, tu sais que je porte haut dans mon estime la question "Que faire ?".

En tentant d'y répondre, je t'apporterai un point de vue mais garde en tête que je suis persuadé que les réponses à cette question sont individuelles et non figées dans le temps.

Pour ma part, en ce moment, la réponse que j'ai trouvée c'est d’écrire sur ce blog afin d'avancer dans ma quête de sens. Chaque article étant comme un pas sur le chemin.

Le but ultime

Trouver un sens implique, je pense, de d'abord trouver un but. Car en l'absence d'objectif à viser, le sens n'a pas de sens.

Mais quand je me pose la question du but ultime, c'est comme si je me retrouvais au milieu d'un désert, à ne pas savoir par où commencer ma réflexion.

Qu'est ce que qu'un but ultime ? Et comment définir son but ultime ?

Le but est nécessaire pour trouver un sens, mais trouver un sens est-il, lui, nécessaire ?

Arbitrairement, parce que c'est comme ça que je le ressens, je vais partir du principe qu'il convient de trouver un sens. Je ne peux me résoudre à vivre sans sens, car alors je serai paralysé dans mes actes et il ne restera que l'immobilisme.

Reste alors à trouver un but du plus haut niveau possible qui guidera mes choix tout au long de ma vie.

Ce but que j'ai trouvé c'est d'atteindre l'entéléchie.

L'entéléchie

Aristote définissait l'entéléchie comme "l’état de parfait accomplissement".

Atteindre l'entéléchie reviendrait donc à atteindre un état de parfait accomplissement.

Cela me va très bien comme but ultime. Accomplir signifiant "aller jusqu'au bout", l’entéléchie signifie d'aller au bout de ce à quoi j'aspire.

Reste à définir ce que je souhaite accomplir...

L'entéléchie ou la voix de l'entéléchie ?

Je viens d'expliquer que pour trouver un sens il fallait trouver un but et que mon but ultime est d'accomplir ce que j'ai choisi d'entreprendre.

Mais, paradoxalement, je me demande si l'entéléchie est réellement atteignable.

Je pense que le sens que j'ai trouvé aujourd'hui, c'est la voix de l'entéléchie et non pas l'entéléchie elle même.

Parce que si le but est d'atteindre l'entéléchie. Plutôt que de chercher à avancer on peut rapprocher l'objectif en éliminant tout germe de désir d'accomplissement. Alors, on peut dire que l'on a atteint son entéléchie car nous n'avons plus rien à accomplir.

Alors qu'en arpentant la voix de l'entéléchie sans jamais l'atteindre, le but est de définir toujours de nouveaux accomplissements à viser et la quête continue sans cesse nous faisant grandir perpétuellement.

Ici, le problème est que l'on peut s'épuiser à courir après un but qui n'arrive jamais et passer à côté du moment présent.

C'est pourquoi, il faut bien définir sa voix de l'entéléchie et y laisser de la place pour chaque niveau de la vie, le moment présent, le court terme et le long terme.

Le sens

Voici donc le sens que je me suis trouvé : arpenter le chemin de l'entéléchie.

Il me reste à définir cet équilibre pour avoir une vie heureuse.